2018 - un Rouge neuf à 95.2

Au train train où vont les choses, il vaut mieux se passer du chef de gare pour avancer ! 

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De mars 2016 à mars 2017, le Projet de reprise en attente... 

    Situation au Pignons 95.2 en Mars 2018. Avec l'accord de l'ONF, et après avoir repris l'ex jaune AD inf donc l’existence ne tenait plus qu'à la persistance de quelques grosses flèches, nous avons entretenu  le circuit bleu au plus proche du tracé "original". C'est à dire avec quelques réaménagements, tenant compte de l'usure du rocher et de l'érosion des sols. Cependant, avec l'arrière penser qu'il ne serait pas mauvais au passage d'étudier également la reprise du circuit rouge complètement dépareillé. A son propos, nous devions rencontrer sur place l'agent responsable de l'ONF, pour lui présenter et finaliser avec lui le projet. Mais cette rencontre de travail n'a pas eu lieu avec les tenants du projet, c'est à dire avec nous, mais surprise, avec un nouveau partenaire jusqu'à là inconnu dans le bataillon des peintres en piste. Nous apprendrons plus tard, qu'il aurait repeint, à peu près convenablement et en autonomie complète, le circuit jaune du Rocher du Général, ce qui lui a semblé amplement suffisant d'expérience pour prétendre être, sans nous demander si cela nous convenait, l'interlocuteur privilégié de nos projets auprès de l'ONF. J'appelle ça être court circuité ! Mais pourquoi pas après tout s'il s'avère efficace à ce poste et qu'il ait bien compris les responsabilités morales envers ses partenaires d'en dessous !

    Ce n'est pas la première fois qu'un type joue du coude pour prendre une place vacante de président d'un comité ou d'une commission en pensant qu'il ferait mieux que celui d'avant... C'est d'autant plus facile de trouver place, vu que les mondanités avec les cadres locaux et les réunions aux contenus secrets , ce n'est pas de notre aisance. Nous les peintres en piste, les besogneux du pinceau, on est plus heureux au fond des bois à jouer de la brosse que du pipeau dans les salons.

    Mais voilà qu'en peu de temps, notre nouveau ami réussit, peut être sans le vouloir, à perturber la bonne marche des projets en cours. Mieux la direction de l'ONF a vu en lui, l'agent de liaison idéal, entre eux et nous, pour mettre en place une politique plus directive et restrictive concernant l'activité des grimpeurs pisteurs, et aussi des hors pisteurs " qui brossent sans discernement tout ce qui peut l'être dans la forêt ". Attention, je dirais-là, n'importe quoi puisque en réalité, nous n'étions pas averti de ce qu'il se disait durant leurs rencontres... Mais une chose est certaine, nous nous sommes retrouvé en difficulté, et il n'a plus été possible de travailler cordialement avec les agents du terrain, responsables de secteurs précis, comme avant l'arriver de ce nouveau cadre (Qui a démissionné depuis, la tête haute, et m'étant tout sur le dos " des ingérables " de notre espèce, évidemment... 

    En tout cas, l’intérêt qu'à porté cet homme aux problèmes posés par la pérennisation des circuits a été de courte durée,  le temps de se faire connaitre auprès des gens en vue qu'il voulait approcher et recevoir quelques compliments... Mais pour nous, les authentiques gens de terrain, cet intérêt demeure et il nous faut effectivement demeurer actif... Voici ci-dessous ce que nous en avons dit des problèmes de gestion, à l'époque d'avant " le grand silence " car cela fait un an et demi qu'on attend la réponse de l'onf qu'en à nos préoccupations et nos projets... 

Mars 2017 - Présentation du projet de reprise du Circuit Rouge TD de la 95.2.

    En réalité, ce projet pourtant élaboré en concertation avec un certain nombre de membres de la commission SNE, ne sera pas dans l’immédiat matérialisé, suite à une incompréhension concernant notre démarche jugée en ces termes : « De forcer la main à l’ONF » alors « Que nous ne sommes pas chez nous et que l’on doit des comptes ». (Oui, c’est ainsi que l’on nous parle, comme si nous étions en faute). Pourtant, par correction pour l’agent responsable du secteur, nous l’avions joint à la liste des correspondants, lorsque nous avons fait part de notre projet aux membres de la commission SNE : le 18 septembre 2016 exactement. Projet pour lequel, nous avons eu, pourtant un retour encourageant. Cependant, les chefs ont raison comme toujours « Un pourquoi pas » ce n’est pas un « oui » avec tampon administratif. 

    Effectivement, nous avons mené cette étude de reprise, sans en avoir demandé explicitement la permission par écrit à l’ONF, puisque cela ne se faisait auparavant pour une reprise de circuit, tant qu’il n’y avait pas extension géographique du nouveau tracé. Les autorisations se demandaient uniquement pour la création de nouveaux circuits. Mais, nouvelle direction, nouvelle règle :  il semblerait qu’il faille à présent d’abord avertir de son intention avant la moindre vérification de faisabilité du projet. En somme, sitôt qu'on en à l'idée et attendre l’accord pour commencer les premières études du projet ou les travaux de maintenance. 

   Très bien, mais cela soulève quelques questions ? Par exemple : à qui appartiennent « concrètement » ou « moralement » les circuits ? Au propriétaire-gestionnaire du terrain ou à la communauté des grimpeurs ! (normalement, si on considère que les circuits sont des équipements sportifs : ils appartiennent au propriétaire du terrain). En fait, quelle que soit la réponse :  au groupe grimpeurs ou à l'état, la question suivante est à qui revient la responsabilité de la gestion pérenne de ce patrimoine sportif? En d’autres termes : si l’ONF décide en aval, si oui ou non les bénévoles peuvent entretenir un circuit ou le remplacer, alors qu’elle a déjà autorité pour interdire et s’opposer à la création d’un circuit, que pouvons nous faire de notre propre chef qui ne risque pas de contrarier nos patrons ? 

   Je dis bien patron car ça revient à ce que les bénévoles ne sont plus au service de leur sport ou de la communauté des grimpeurs, mais au service de ceux qui décident de notre travail. En même temps, je vois mal l’ONF revendiquer l’appartenance des circuits et s’en occuper, sans les quelques volontaires « indépendants » que nous sommes, bien qu'elle le peut en principe. 

    Nous aussi nous avons le droit de savoir bien que nous n’avons pas eu de réponses à ces questions. Pourtant, il demeure nécessaire de réaménager notre terrain de jeu, en fonction des besoins des grimpeurs et l'usure des vieux tracés. Mais comment faire, si les initiatives de maintenance sont systématiquement perçues comme un acte vindicatif par rapport à l’ONF ? Comment faire lorsqu’il est nécessaire de refondre entièrement un circuit, si la nouvelle mouture proposée est assimilée à un nouveau circuit soumis à autorisation de tracé. Il me semble que trop de restrictions sur la gestion de notre patrimoine sont préjudiciables à sa pérennisation. Et effet, après deux ans de renouveau (2014 à 2016) durant lesquelles un bon nombre de pistes ont pu être remplacées et créées, voila que l’ONF et la « nouvelle équipe » SNE 2017 souhaitent à présent mettre en place suivant les vœux de l’ONF une gestion ultra contrôlée, encore pire de celle qui a favorisé la décrépitude de notre terrain de jeu. En effet, si l’on regarde ce qui s’est passé durant près de vingt cinq années, où le seul droit que nous avions, était de repeindre, quasiment à l’identique, nous constatons que globalement notre terrain de jeu a considérablement rétréci ; en particulier pour les niveaux modestes. Il suffit de regardez le nombre de pistes qui étaient devenues impraticables en 2014 dans les massifs comme les Gros Sablons, de la 95.2, Cornebiche, du Potala, Rocher Fin, Gorge aux Châts, Roche aux Sabots… pour s’en rendre compte. (Rien que dans les Trois Pignons, soixante pour cent des circuits étaient en mauvais état ou très effacés en 2014). Regardez le nombre de pistes devenues obsolètes ! Dénombrez les zones qui se sont vu désertées, et cela en bordure même des massifs très fréquentés au profit d'une forte concentration sur les secteurs qui restent (95.2 était un excellent exemple à tout point de vue). Au constat de ce phénomène, quelques uns d’entre nous, indépendants et fédérés, se sont donné du mal ces deux ou trois dernières années pour ressusciter des pistes « oubliées », voire des massifs entiers presque « désertés », afin de redonner aux pratiquants de la matière à jouer. Pour nous, l’objectif a été principalement de rénover les pistes des premiers niveaux, ceux qui ont une forte valeur sociale. 

 La commission SNE, nous a telle aidé, soutenu, encouragé ? Tout au contraire. Nous l’avons vu arriver le bâton dans les rayons de la roue avant… Badaboum ! Ce qui fait que nous avons apprécié la subite démission des gens qui se sont subitement prévalus présidents de je ne sais plus quoi deux mois plus tôt. Des hommes de passage !

      Je ne vous donnerai pas les noms des actifs, comme je ne donnerai pas les noms des gens qui n’ont rien compris « au problème » et qui ont très mal réagi à nos travaux de rénovation... (Comme il s’avérait qu’ils étaient contre, je comprends maintenant pourquoi… alors qu’ils étaient en poste de présidents de quelque chose, ils ont laissé se perdre une partie de notre terrain, sans réagir). Le clivage vertical entre les parties, entre les « rabouilleurs » et les « barbouilleurs » ne facilite, ni la compréhension de la situation, ni le dialogue, ni la « transparence » même si le mot est très agréable à dire… Bref, pour l’instant, nous humbles peintres en piste, on attend de voir la suite, comment les boss et les chefs vont s’entendre entre eux, et de ce qu’il en est réellement du positionnement de l’ONF par rapport au besoin impérieux de revaloriser les pistes « faciles ». Car après tout, ce ne sont que des bruits de fond, venus de la gorge de ceux qui voient d’un mauvais œil que l’on transforme les ouvrages sacralisés du passé bleausard. Bref, nous le réaffirmons : Quoi qu’en dise ceux qui nous blairent pas, et qui n’ont pas eu d’embarras étiques de nous le faire savoir… nos actions nous apparaissaient « raisonnables, nécessaires et respectueuses », jusqu’à preuve du contraire. 

    Revenons au projet de la nouvelle mouture de la piste rouge, qui n’a pourtant rien à voir avec les circuits qu’il nous intéresse de rénover en premier lieu. Ce travail a été décidé suite à notre reprise de la Jaune et de la Bleue, et au constat qu’elle était en grande partie disparue. Puis une proposition d’un nouveau tracé a été effectué avec l’aide de nombreux grimpeurs avec qui nous avons cherché et brossé de nouvelles voies pour remplacer celles abandonnées dans les zones érosives et interdites. Nous ne savions pas alors, qu’il ne fallait plus… nous l’avons matérialisé « temporairement » avec un stylo de peinture « biodégradable » d’une durée de vie assez courte. Aussi est-il possible de suivre au mieux le circuit comme proposé sur ce document, et de mesurer son intérêt, en attendant que l’on affirme ou réaffirme « un protocole » pour ce genre d’action. Ce que l’on souhaite : c’est de devoir simplement avertir l’ONF des intentions de refonte, et une fois la cohérence technique du projet « validée » par une commission de travail regroupant les actifs volontaires, que le projet final soit vérifié avec l’agent responsable du secteur, afin de contrôler s’il n’y a pas de problème particulier (érosion, zone sensible, danger potentiel, respect de la flore, respect du cahier des charges)...  

    Finalisation de Projet, Juin 2018. 

    Ce souhait n’a pas été discuté. Aucun rencontre n’a eut lieu depuis une année et demi. Que faire à notre humble niveau : rien ou poursuivre de notre « propre chef » au risque qu’on nous le reproche à nouveau.  Après 14 mois d’attente, nous avons pris l'initiative de fixé le projet à la peinture rouge…  Pas de réponse, vaut une autorisation implicite de peindre... 

Pepito - 2018